Zoothérapie

Enfant TDA/H une alternative : la ZOOTHERAPIE

résumé du mémoire de Nathalie GAGNON

ECOLE DE PSYCHOLOGIE

FACULTÉ DES SCIENCES SOCIALES

UNIVERSITÉ LAVAL

QUÉBEC

Ce mémoire a pour objectif d'évaluer les effets de l'interaction avec un chien sur les

comportements d'enfants souffrant de trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité

(TDAH). Pour ce faire, 6 enfants âgés de 7 à 10 ans et ayant reçu le diagnostic de TDAH

participent à une série de 8 rencontres interactives au cours desquelles ils sont exposés à

2 conditions expérimentales : 4 rencontres où un expérimentateur et un chien thérapeute

sont présents et 4 autres avec ce même expérimentateur et un chien en peluche. La

fréquence ou la durée de certains comportements typiquement hyperactifs des enfants est

mesurée au sein de chacune des rencontres à l'aide d'une grille d'observation. Les

résultats indiquent que les participants font preuve d'une plus grande capacité d'attention,

d'un intérêt accru ainsi que d'un niveau d'agitation moins élevé lorsqu'ils sont en

présence du chien thérapeute. Dans une optique plus générale, cette étude supporte l'idée

que la thérapie assistée par l'animal (TAA) peut être une alternative efficace auprès des

enfants hyperactifs.

Le choix d'une approche thérapeutique : la thérapie

assistée par l'animal (TAA)

C'est le cas de la zoothérapie pour les enfants ayant un trouble déficitaire de l'attention avec

hyperactivité (TDAH), problématique qui, nous le verrons plus loin, affecte un très grand nombre

d'enfants et engendre une variété de difficultés tant aux plans scolaire, familial que social. Faire un

pas de plus dans ce domaine novateur, vivant et dynamique de la psychologie et développer la

possibilité d'offrir une meilleure qualité de vie à des milliers d'enfants qui en ont besoin sont donc

les objectifs concrets de cet ouvrage.

L'animal et la santé

L'animal occupa de tout temps une place de choix au sein de différentes cultures, que ce soit dans

la mythologie, les légendes, la littérature, l'art ou même le domaine de la santé. En effet, si l'on

brosse un portrait général de l'histoire des idées et conceptions de l'homme relatives aux origines et

aux traitements de la maladie, il est possible de remarquer que l'animal y a joué une variété de

rôles importants.

L'animal comme agent de socialisation

L'idée est que l animal puisse servir une fonction sociale avec les enfants. Le fait de donner à

l'enfant un animal tel qu'un chien, est une excellente manière de l'encourager à développer de la

tendresse et un sens des responsabilités vis­à­vis des autres et que le fait de prendre soin d'un

animal peut aider l'enfant à reconnaître et mieux contrôler certains de ses propres traits de

L'étude de Martin et Farnum

l'étude de Martin et Farnum nous informe des bienfaits que peut exercer la présence d'un animal au

sein de rencontres avec des enfants ayant un trouble envahissant du développement. Plus

spécifiquement, leur étude a pour but d'évaluer les effets de l'interaction avec un chien

sur les comportements d'enfants ayant un trouble envahissant du développement. Ceux­ci

sont aux prises avec de sérieux déficits au niveau de la communication et des habiletés

sociales et les auteurs désirent vérifier si la présence d'un chien lors d'une rencontre

interactive avec eux peut amoindrir ces difficultés . D'après les auteurs, l'animal peut être

un moyen d'augmenter l'attachement de l'enfant envers son environnement social. En

effet, l'animal agirait à titre d'objet transitionnel; c'est à dire qu'il permettrait à l'enfant,

dans un premier temps, d'établir une relation avec lui pour par la suite, transposer ces

liens aux personnes qui l'entourent. La TAA peut alors être, selon Martin et Farnum, une

approche thérapeutique efficace avec ces enfants ayant de nombreuses difficultés à

former et entretenir des liens sociaux.

Cependant, en présence du chien thérapeute, les enfants sont également plus portés à répondre

positivement à une demande formulée par l'adulte car il le fait avec son chien et non seul et moins

enclins à ignorer une question de la part de celui­ci. Dans l'ensemble, cette recherche laisse

supposer que l'interaction avec un chien peut avoir des effets positifs sur les comportements

d'enfants avec un trouble envahissant du développement.

La médication n'agit pas nécessairement sur toutes les facettes du problème. Des difficultés

au niveau de l'estime de soi déjà présentes chez l'enfant avant la prise de médication, par

exemple, ou de mauvaises relations familiales ou avec les pairs découlant du TDAH ne

peuvent être traitées à l'aide de psychostimulants (Stein, 1999). Aussi, certaines études

affirment que bien que le niveau d'attention et de vigilance de l'enfant soit accru suite à

la prise de psychostimulants, ils auraient toutefois très peu d'effets sur le niveau de

maturité émotive et cognitive de l'enfant, les troubles dont l'origine est plutôt d'ordre

émotionnel et le rendement scolaire général de ce dernier (Barkley, 1991). De plus, nous

assistons, depuis déjà quelques années, à une croissance importante du mouvement

« anti­Ritalin », conséquence du nombre important d'effets secondaires et de la

méconnaissance des effets à long terme du fameux médicament, ainsi qu'en réaction à sa

probable sur­prescription auprès des enfants TDAH. Il est donc de plus en plus fréquent

de rencontrer des parents, et même des enfants, qui refusent de prendre toute forme de

médication. Pour ces raisons, il est d'autant plus pertinent de nos jours de trouver et de

développer d'autres alternatives à la médication pour le traitement de l'hyperactivité.

Bien que dans plusieurs cas elle soit encore nécessaire, il est tout de même souhaitable de

trouver des traitements alternatifs afin de réduire davantage la dose minimum administrée

à l'enfant, voire même la remplacer complètement. La TAA est l'une de ces alternatives

et son utilisation avec les enfants TDAH pourrait contribuer à diminuer l'utilisation de

psychostimulants, réduire ses effets secondaires et aussi les risques possibles d'une

utilisation à long terme.

La TAA et le TDAH : une combinaison particulièrement gagnante

Les travaux de Katcher et Wilkins (1994)

C'est ce lien fort intéressant entre l'inadéquation de l'inhibition des réponses chez l'enfant TDAH

et l'attention naturelle suscitée par l'animal qui est à l'origine du désir des deux chercheurs d'établir

un contact animal au sein de leur programme d'intervention pour enfants TDAH.

Des résultats positifs permettent aux auteurs de conclure que la thérapie facilitée par l'animal est

une combinaison particulièrement gagnante lorsque jumelée avec la problématique des TDAH.

Une baisse des comportements agressifs, une coopération accrue de l'enfant avec ses instructeurs,

un meilleur contrôle de ses comportements en classe, un plus grand intérêt face aux apprentissages

et un meilleur niveau d'estime de soi.

Les bienfaits de la zoothérapie

(source http://www.zootherapiesherbrooke.com)

• Amener un bien­être dans le moment présent

* Améliorer la communication et l’attention

* Apporter une détente et réduire l’angoisse

* Stimuler les fonctions cognitives

* Amener des stimulations sensorielles, sociales et motrices ∙

* Favoriser la capacité d’adaptation

* Créer un lien significatif et apprendre la douceur

* Renforcer l’estime de soi

Aide aux devoirs assistée par l'animal

La présence de l'animal apaise et motive votre enfant et lui permet d'étudier dans une atmosphère

ludique et agréable.

En résumé, peut importe les sources, les sites, les médecins, tout le monde est d'accord sur le fait

que pour l'enfant TDA/H la présence d'un chien peut être bénéfique non seulement pour l'enfant

mais également pour la vie de famille autour de lui.

Et je pense que je vais essayé cette méthode, et promis je vous tiendrais informé de l'évolution